Contact : François 04 67 78 85 18 Gianni 06 95 23 48 98 Viticulteurs à Montbazin

Quoi de nouveau ?

2021, l’année de la grande gélée

Non, le changement climatique ça n’est pas juste un réchauffement, c’est également un bouleversement des cycles de croissance des plantes qui ne les mettent pas à l’abri de surprises désagréables comme celle qui est intervenue dans les nuits des 7 et 8 avril 2021 : après un hiver très doux, la vigne en était déjà au stade 2 à 4 feuilles quand le thermomètre est descendu à -3°C deux nuits de suite. Autant dire que quasiment tout à gelé !

C’est entre 40 et 90% de perte pour le bassin de Thau, et les Pradinels n’ont pas échappé à la catastrophe. Une des petites vignes à totalement gelé mais par chance les parcelles situées le plus en hauteur ont permis de sauver environ 30% de la récolte attendue, et ce sont 12 hectolitres de votre vin de soif préféré qui ont pu être vinifiés en blanc et 6 hectos de vin d'une nuit rouge cerise. Donc cette année encore, ce sera une denrée rare qu’il faudra s’arracher avant que le stock soit épuisé, cette gelée, quelle dégelée !

Et s'il y en a que la viticulture intéresse, la taille automnale a été particulièrement difficle pour réparer les dégâts, il y aura des répercussions encore en 2022

Que 20 20 ne soit pas vain pour le vin...

Décidément, le chai, les vignes, le vigneron et leur entourage comptaient sur 2020 pour enfin démarrer une production digne de ce nom, mais il y a eu le gel du 27 mars 2020 qui a ratatiné une partie des cépages aromatiques précoces (Muscat petit-grain et Viognier), suivi d'un été incroyablement sec et chaud malgré un début de saison pluvieux (en gros, il n'a pas plus de fin mai à fin septembre, même pas un de ces bons gros orages d'été qui rafraîchissent la végétation et permettent au raisin de grossir et mûrir - on dit qu'il en faut un au 14 juillet et un autre au 15 août.

Sans compter avec les étourneaux qui devaient crever de soif au mois d'août et n'ont trouvé que les baies mûres pour survivre... Vu les squelettes de grappes constatées vers le 5 du mois sur les cépages les plus mûrs, ils ont du en prélever quelques centaines de kilos… On décide de sauver les meubles sur ces deux cépages et de les récolter en premier… Donc c'est encore une fois une récolte très hétérogènes, avec des grappes de tous niveaux de maturité et des grains très petits.

Donc la vendange 2020, qui s'est étalée cette année du 6 au 22 août pour les blancs (ça n'a jamais été aussi précoce !) et le 30 août pour les rouges est maigrelette et quasi identique à l'année précédente : 10 hectos de votre blanc préféré et 5 hectos du futur 2ème vin d'une nuit, pas plus, va falloir se serrer la ceinture… Pourtant, il y a toujours le même nombre de seaux à nettoyer…

Au passage il faut noter que la maison ne recule devant aucun sacrifice et a investi dans un magnifique pressoir à l'ancienne fabriqué à Bourgoin-Jallieu et représentant probalement un des modèles les plus avancés du pressoir dit "américain', notamment avec un système de cliquet à force variable. Les gens qui l'ont vendu étaient très contents qu'il reprenne du service et ne termine pas en déco sur un rond-point avec des géraniums dedans…

2022, re-belote pour une re-canicule !

Après un printemps 2022 modérément arrosé, l'été s'est révélé à nouveau très chaud et très sec, même si le Languedoc n'a pas connu les pics caniculaires atteint en Aquitaine ni subit les spectaculaires incendies de forêts des Landes. Il n'y a pas eu les (autrefois) traditionnels orages du 14 juillet et du 15 août  qui permettaient de traverser l'été dans de bonnes conditions.

Les vignes ont souffert, les jeunes plantiers tout particulièrement parce que leur système racinaire encore peu profond ne leur a pas permis de faire face au manque d'eau ce qui a été le cas pour les cépages nouvellement plantés (Muscaris, Souvignier gris, Artaban, tous résistants au mildiou et à l'oïdium, mais aussi Cinsault et Muscat de Hambourg) .

Les vielles vignes ont beaucoup mieux résisté, mais elles ont arrêté de travailler et de fournir des sucres et de l'eau aux grappes, ce qui a résulté en une maturation incomplète et extrêmement variable d'un grain à l'autre sur la même grappe... les vendanges ont donc été complexes et ont produit des résultats surprenants en terme d'arôme et de sucre...